Préfiguration de l'observatoire collaboratif

Action menée dans le cadre du projet européen "Organic-Mednet"


lundi 19 décembre 2011

 Cet observatoire a mené ses activités de recherche et information sur 2010-2011. Les publications sont sous licence libre, avec obligation de mention des auteurs.

lundi 20 juin 2011

Les paniers de proximité en Suisse Romande - 6ème volet : conditionnements et modes de livraison

Dans le cadre du projet Organic-Mednet, l'observatoire Agritransition a mené une étude comparative de l'offre de « paniers de proximité » (1)  disponibles en Suisse romande et ayant une visibilité du internet. Accès au premier volet

Ce sixième  volet s'attaque aux conditionnements et modes de livraison  des paniers (2)

 
Modes de livraison
  • Type de livraison et coût (direct, lieu de dépôt, par la poste, propre véhicule... ) est-ce inclus dans le prix, facturé en plus si oui combien ?
Le mode de « livraison » majoritaire est le lieu de dépôt : (11 sur 17 étudiés) – généralement les prix de livraison ou de préparation sont inclus dans le prix du panier. Les livraisons par Vélocité sont toujours en plus.

Dépôts
Domicile
Lieu de travail
Marchés
Groupé
11
4
2
1
2

Dont vélo, coursier, poste





Total = 17  (Le total peut être différent)

Exemple de livraison par Vélocité (Les jardins d'Ouchy) :

Livraison unique contre paiement comptant : Fr. 16 .-*
-Carnet de 5 livraisons : Fr. 59.– *

  • Carnet de 10 livraisons : Fr. 99.– *
  • Abonnement annuel :
1). Pour une personne: Fr. 299.-*
 2). Option d'une livraison groupée à une même adresse (3 à 8 paniers): Fr. 213.-* par pers.

* Il s'agit du prix minimal. Il peut augmenter pour les personnes qui habitent hors de Lausanne.

Conditionnement des « paniers »
  • Type d'emballage et gestion (panier en plastique, papier, écologique...)
Pour la majorité des initiatives étudiées, le type d'emballage n'est pas un argument mis en avant. Quelques pratiques ont néanmoins un argument écologique (ou économique) qui consiste a réutiliser des toiles de jute, des « paniers » ou des « cabats » (visiblement en matière plastique) avec la mise en place d'un système de caution. A noter le Panier du Bisse qui livre dans des paniers en jute bio.

Pour terminé nous avons regardé s'il existait des services en plus : recettes de cuisine, informations...

Généralement des recettes de cuisine sont publiées sur les sites ou sont jointes au panier. C'est le cas pour la majorité des ACP . A noter qu'il n'y a pas de recettes de cuisine ou d'autres services offerts (en tout cas pas mis en avant) par La Belle Bleue et Marché durable.

Sur 17 initiatives, 10 proposent des recettes de cuisine (8 ACP) 

 (la suite de l'étude dans les prochains jours...)
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Prodague a le plaisir de vous inviter à la présentation du projet européen Organic-Mednet et
de l'Observatoire des transitons vers l'agriculture biologique

Mardi 21 juin à 15 h dans les locaux d'AGRIDEA - Lausanne
L'étude sur les paniers bio de proximité en Suisse romande y sera présentée. 



 (1) A noter que certaines initiatives de "paniers de proximité" se réclament plutôt du contractuel (ACP) en priorité, d'autre plutôt du "bio" en priorité, et d'autre encore plutôt du local toute l'année. Notre étude croisent ces trois aspects.

(2) Étude réalisée en janvier 2011


samedi 18 juin 2011

Les paniers de proximité en Suisse Romande - 5ème volet : diversité et flexibilité


Dans le cadre du projet Organic-Mednet, l'observatoire Agritransition a mené une étude comparative de l'offre de « paniers de proximité » (1)  disponibles en Suisse romande et ayant une visibilité du internet. Accès au premier volet

Ce cinquième volet s'attaque à la diversité et la flexibilité des paniers


Flexibilités :

Nous avons tenté de répondre aux questions suivantes. Quels possibilités de services ?  Quelle souplesse ? (annulation, déplacement commande...)  Sont-ils tous inclus ? sont ils gratuits ? Sont ils facturés ?


Comme en matière de prix, il n'existe pas de grandes tendances en matière de flexibilité. Un constat qui n'est pas surprenant : assez peu de sites affichent une grande flexibilité, celle-ci est quasiment inexistante pour les initiatives qui relèvent de l'ACP ou se traduisent par des possibilités de report ou d'échanges.

Exemple de flexibilité dans une ACP (Les jardins d'Ouchy) : « Le contenu est défini à l'avance et identique à chaque panier. Sur place, il existe une caisse d'échange afin de mettre ce que l'on n'aime pas et de prendre, en contrepartie, ce que l'on aime. Il sera possible d'acheter sur place une plus grande quantité de tel ou tel produit. D'autres produits sont mis en vente sur place (légumes, fruits, huile, vinaigres, vinaigre de vin, miel, sirop, jus de pomme...). »

La Belle Bleue est certainement le site qui offre le plus de flexibilité. Il permet , produit par produit de choisir ce que l'on aime ou que l'on aime pas (voir copie d'écran sur la fiche) . En terme de livraison, il permet de planifier sur l'année les périodes d'absence pour ainsi ne pas être livré


Diversité - Fruit / légumes .. autres produits de la ferme / Produits transformés
 
Les initiatives proposent majoritairement une large gamme de produits. C'est particulièrement vrai pour les sites possédant un e-shop (8 sites)

Comme le montre le tableau qui présentent 34 initiatives il y a une très grande variété dans l'offre :

Fruits et légumes
Fruits et légumes + œufs
Légumes uniquement
Tout
9
1
5
2

CotCot

-Espace Terroir
-La Belle Bleue
Produits de garde
Produits transformés
Fruits
Légumes
Produits de garde, Produits transformés, fruits et légumes, produits carnés
Produits de garde, Produits transformés, fruits produits carnés – Pas de légumes frais
Produits de garde, fruits et légumes
4
4
1
1


Notre panier bio
Le jardin potager






Tout sauf produits laitiers
Tout sauf légumes frais
Tout sauf légumes et produits laitiers
Tout sauf les fruits
1
1
1
1
-Saveurs de saison
Le lopin bleu
Le panier à quatre pattes
La clé des champs
fruits et légumes, produits transformés (huile, confitures, bière etc... )
Produits transformés, fruit, légumes, Produits laitiers + œufs


2
1


-Gfellerbio
-Marché durable
Lumière des champs



Origine des produits – saisonnalité
  • Production local exclusive ou également importation en hors-saison ?
La proximité, l'origine locale, la traçabilité (avec présentation des producteurs) et la saisonnalité sont les atouts les plus souvent mis en valeur.

Majoritairement les produits sont des produits de saison (sauf pour les produits transformés), les légumes importés restent très à la marge avec une compensation carbone (ex : La Belle Bleue) ou La Coop , mais qui est en soit un projet à part. 

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Prodague a le plaisir de vous inviter à la présentation du projet européen Organic-Mednet et
de l'Observatoire des transitons vers l'agriculture biologique

Mardi 21 juin à 15 h dans les locaux d'AGRIDEA - Lausanne
L'étude sur les paniers bio de proximité en Suisse romande y sera présentée. 





vendredi 17 juin 2011

Les paniers de proximité en Suisse Romande - 4ème volet : sites internet, gestion en ligne, communautés

Dans le cadre du projet Organic-Mednet, l'observatoire Agritransition a mené une étude comparative de l'offre de « paniers de proximité » (1) disponibles en Suisse romande et ayant une visibilité du internet. Accès au premier volet





Ce quatrième volet s'attaque à la mise en ligne de l'offre


Afin de respecter les thématiques, ce volet est assez court et répond aux questions suivantes : 

Quel degré d'implication-communication avec le consommateur ? Le site est-il juste un outil de commande ou existe-t-il une vraie volonté de communiquer, d'échanger ? Existe-t-il un principe de "club"?

Nombre d'initatives : 


Gestion hors ligne
Formulaire en ligne
Espace utilisateurs
13
5
6

Gestion en ligne des paniers
e-shop
Communautés
Dont Facebook
4
8
2
1

Gestion hors ligne : il peut s'agir de télécharger un formulaire PDF, téléphoner ou envoyer un mail
Formulaire en ligne : c'est le premier stade de la gestion en ligne. Sont comptabilisés dans cette catégorie les sites qui n'offrent pas d'espace utilisateur.
Espace utilisateurs : en plus d'un formulaire, les adhérents ont accès à un espace privé avec des informations particulières : agenda, liste des membres...
Gestion en ligne des paniers : cette catégorie regroupent les sites qui n'ont pas de système e-shop. L'inscription peut être préalable ou non à la commande.

Sur l'ensemble des initiatives nous avons relevé 12 sites qui proposaient soit un e-shop (8) soit une gestion en ligne des paniers (4) ;

Par contre, sur l'ensemble des sites, aucun n'affiche un principe de club. Ceci dit, dans la majorité des initiatives ACP, le caractère collectif (associatif et coopératif) est très fort, mais il ne se matérialise pas par un système « en ligne ». 

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Prodague a le plaisir de vous inviter à la présentation du projet européen Organic-Mednet et
de l'Observatoire des transitons vers l'agriculture biologique

Mardi 21 juin à 15 h dans les locaux d'AGRIDEA - Lausanne
L'étude sur les paniers bio de proximité en Suisse romande y sera présentée. 




 

jeudi 16 juin 2011

L'IFOAM propose une plateforme de formation internationale

L’IFOAM propose une plateforme de soutien à la formation à l’agriculture bio au niveau international.

La Fédération Internationale des Mouvements d'Agriculture Biologique (IFOAM) est une organisation démocratique de terrain qui regroupe actuellement 750 organisations dans 116 pays.

Afin de réaliser sa mission et faire face à la complexité des différentes composantes du mouvement de l'agriculture biologique dans le monde entier, l'IFOAM a créé des groupes et des comités officiels avec objectifs très spécifiques, de l'élaboration de normes à la facilitation de l'agriculture biologique dans les pays en développement.

Le Conseil mondial de L'IFOAM a mis en place des structures officielles suivantes:

Les organisations membres d’IFOAM ont également créé des organismes professionnels tels que « IFOAM Organic Trade Forum », l »'Association des détaillants en bio », le « Groupe IFOAM de l'aquacultur », le « Forum IFOAM des consultants » ainsi que d’autres initiatives comme le « Groupe des agriculteurs ».

Parmi ses nombreuses activités, l’IFOAM a mis en place une plate-forme de formation à Agriculture biologique et qui comprend de nombreuses ressources dans de nombreuses langues. L’objectif est d’accroître l'accès aux connaissances biologiques dans le monde. En effet, l'accès à l'acquisition de connaissances et la capacité de quelques-uns des facteurs critiques dans le développement de l'agriculture biologique, en particulier dans les pays où l'agriculture biologique est à ses débuts.

Cette plate-forme de formation propose des supports de formation, des offres formation, des liens et Adresses sur les principaux sujets de la bio et les rend disponibles à travers le monde. Cette plate-forme de formation est un lieu qui facilite les connexions qui unissent le monde du bio

A noter que les ressources sont en général payantes, mais gratuites pour les membres d’IFOAM

Toutes les organisations et les particuliers impliqués dans le secteur biologique peuvent demander à devenir membre d'IFOAM. Il existe 3 principaux statuts:

  • Membres (plus de 50% des activités liées à l'agriculture bio) - Ils bénéficier de tous les avantages de l'adhésion et ont le droit de vote à l'Assemblée générale
  • Associé (Moins de 50% des activités liées à l'organique): Les Associés bénéficient de tous les des membres mais n'ont pas le droit de vote à l'Assemblée générale
  • Adhésion de soutien (particuliers)


Traduit librement du site : http://www.ifoam.org/

mardi 14 juin 2011

Les paniers de proximité en Suisse Romande - 3ème volet : Les prix.

Dans le cadre du projet Organic-Mednet, l'observatoire Agritransition a mené une étude comparative de l'offre de « paniers de proximité » (1)  disponibles en Suisse romande et ayant une visibilité du internet. Accès au premier volet

Ce troisième volet s'attaque aux prix des paniers.  



Il convient de bien relativiser une étude comparative des prix des paniers. En effet, compte-tenu de l’extrême variété des produits qui sont proposés, établir un comparatif relève d'un exercice délicat et aux résultats très aléatoires.

Voici ce que nous avons lu sur le site du panier de l'abeille et qui nous semble très pertinent.

« Lorsque l'on veut comprendre quelle quantité de légumes on aura dans son panier, on parle souvent de poids. Mais on comprend rapidement qu'un panier composé de fruits et légumes de saison peut difficilement avoir un poids fixe. On trouve une semaine des framboises dans son panier, l'autre des pommes...
La seconde grandeur utilisée pour se faire une idée est le nombre de personnes. En réalité le choix du panier dépend moins de ce critère que de vos habitudes de vie »

Il convient également de préciser que le prix « brut » n'est pas, en général le critère déterminant dans le processus d'achat des consommateurs de produits bio. Ceci dit, nous avons pu établir des fourchettes dans lesquels il apparaît raisonnable de pouvoir se situer.

D'autre part il paraît plus important d'avoir une communication claire et transparente sur la fixation des prix
  • Respect d'un prix équitable
  • Indiquer ce qui revient directement au producteur
  • Transparence sur les marges et le prix de la livraison
Il apparaît également important de jouer une grande transparence en indiquant la manière dont est garni le panier

Pour le tableau comparatif (page suivante) nous n'avons pris uniquement en compte les distributions hebdomadaires (ou libres) des sites possédant un système « e-shop » ou de gestion en ligne des livraisons de paniers

Répartissions de la sélection représentative de 17 initiatives :

Nombre de paniers distribués
500 et plus
Entre 400 et 499
Entre 200 et 399

Moins de 200
Sans données

4
2
2
4
1

Par soucis de synthèse et de clarté et au détriment de la précision nous avons enlevé du tableau ci-dessous, les termes (en moyenne, environ, etc) se rapporter au tableau général pour avoir les précisions.

Les prix au kilo ne sont que des tendances car les prix ne sont quasiment jamais indiqués au kg sur les sites. On parle en effet plutôt de consommation pour 1, 2 ou 3 personnes.
Analyse des prix :

Synthèse :

Si l'on exclue le petit panier mensuel de Notre panier bio afin de comparer des livraisons hebdomadaires, Les prix se situent dans une fourchette qui varie entre 4,5 CHF (Paniers du bisse) et 9 CHF (Le panier à 2 roues) au kilo

On trouve des paniers entre 1,6 kg (mini à 13,33 CHF du panier bio à 2roues) et 7 kilos (Grand à 32 CHF (soit 4,6 au kg) de Fraicheur de votre jardin)

Dans la catégorie « Petit panier » (dans laquelle on retrouve selon les initiatives des « minis », ce qui correspond à une personne) les prix varient de 13,33 à 45,-.

Dans la catégorie « Panier moyen » les prix varient de 20,- à 55,-.

Dans la catégorie « Grand panier » les prix varient entre 25,30 (standard des jardins de cocagne) et 65,- (La Belle Bleue)

Compte-tenu de ce que nous avons dit plus haut, il nous parait hasardeux de pousser plus loin l'analyse ; les offres n'étant pas du tout homogènes et d'autres variables entrant en ligne de compte :
  • livraison à domicile ou non ; 
  • support de frais supplémentaires (adhésion, frais de gestion) ;
  • participation à divers travaux de la ferme. 

    ____


    Prodague a le plaisir de vous inviter à la présentation du projet européen Organic-Mednet et
    de l'Observatoire des transitons vers l'agriculture biologique

    Mardi 21 juin à 15 h dans les locaux d'AGRIDEA - Lausanne
    L'étude sur les paniers bio de proximité en Suisse romande y sera présentée. 




mercredi 8 juin 2011

Mes blés ne sont pas bleus, ils sont verts ! Un joli vert.

par Josy Taramarcaz.

AGRIDEA a mené une enquête auprès de 28 agriculteurs sans bétail de Suisse romande, ou avec peu de bétail ayant fait le choix du bio ces dernières années. Elle vise à connaitre les motivations pour la reconversion bio et les répercussions de cette décision.

Décision économique et environnementale

La décision de la reconversion n’est jamais mono-factorielle. Marché, revenu, sol, environnement, diminution d’utilisation de produits et image du métier d’agriculteur sont les motivations qui reviennent le plus souvent.

Le marché et la rentabilité économique est citée par 70% des agriculteurs questionnés : prix conventionnels en chute libre, difficulté de vendre, demande des consommateurs, marché bio prometteur, références technico-économiques favorables au bio…

Le deuxième argument pour la reconversion se trouve du côté « nature » et cité par deux tiers des participants de l’enquête : volonté de protection des sols et de l’eau, de diminution des produits phytosanitaires, problèmes de santé dus à l’utilisation de produits de traitement…

D’autres arguments, comme le côté innovant, les aspects techniques, la qualité des produits, l’indépendance par rapports aux firmes de phytosanitaires font également partie des motifs de reconversion.

Principales répercussions pour l’exploitation
Les modifications principales lors de la reconversion ont été,  
  • la réorganisation de la rotation :
    - introduction ou augmentation des prairies temporaires ;
    - abandon de la betterave ou du colza (pour 8 agriculteurs, alors que 3 les ont conservés).
  • Investissement en machine de lutte mécanique contre les mauvaises herbes.
Changement des techniques et des perceptions en bio
 En bio sans bétail, les principaux problèmes techniques sont les mauvaises herbes et la fumure, alors que les ravageurs et les maladies sont un moindre souci ! Rien de nouveau !
La perception des problèmes techniques dans les grandes cultures bio sans bétail est par contre différente entre les agriculteurs bio et les agriculteurs conventionnels (voir tableau).

Tableau : Perception des aspects techniques en grandes cultures bio sans bétail (en % des réponses)
 
Vus par les bio sans bétail 
 


  
Vu par les conventionnels sans bétail (enquête 2009)


 

Résultats économiques
Pour les agriculteurs questionnés, le bio demande environ 15% plus de travail (désherbage). La commercialisation est bien plus facile et agréable qu’en conventionnel et le revenu est en général supérieur (dix huit agriculteurs - 64% - dégagent un revenu égal à supérieur qu’en conventionnel, un déclare gagner moins. Les autres ne peuvent pas se prononcer, car ils sont depuis trop peu de temps en bio).

Vue personnelle sur le bio
La moitié des agriculteurs déclarent avoir « redécouvert leur métier » après être passé aux méthodes bio. Les défis techniques et le fait de produire de la marchandise recherchée les conforte dans leur rôle producteur.

Les producteurs sont, en toute grande majorité, fiers d’être agriculteur bio et estiment que le bio améliore l’image de l’agriculture en général. Ils referaient le choix d’une reconversion bio aujourd’hui.

Les produits bio ont une qualité (interne et externe) supérieure pour les trois quart des agriculteurs. Un sur dix pense que la qualité est similaire aux produits conventionnels. Les autres ne peuvent pas se prononcer.

Le bio sectoriel n’est pas une solution à envisager pour les 4/5 des agriculteurs questionnés. Les autres l’auraient choisi au début, pour la betterave par exemple, mais remarquent que mener les deux systèmes de front serait très difficile, tant du point de vue pratique qu’intellectuel.

Faut-il une aide à la reconversion ? La réponse est clairement Oui ! (80%), surtout pour les aspects techniques, vulgarisation, visites de cultures, suivi, etc. Moins de la moitié (40%) pense qu’une aide financière serait nécessaire pour favoriser les reconversions.

Conclusion

Les motivations à la reconversion, avant tout économique et environnementales, débouchent sur des situations bien perçues avec des changements techniques et intellectuels. Les résultats économiques et sociologiques sont positifs et encourageants.



L’enquête a été faite par téléphone. Nous mettons ci-dessous quelques citation et réflexions des participants :

Albert, 64 ha : Ma pompe à traiter était en panne. On est allé en chercher une chez un bio qui voulait la vendre et on a visité la ferme et vu que c'était assez bien. On est allé voir chez d'autres bio et c'était bien. C'est motivant de pouvoir cultiver sans traiter, sans produits chimiques. C'était au printemps ! On s'est inscrit en automne et on ne regrette rien !

Bernard, 77 ha : Produire du blé que personne ne veut à 40 balles ? C’est mieux de produire quelque chose qui a de la valeur, même si le rendement est plus faible !

Célestin, 27 ha : Mes motivations ? Plutôt une réflexion en voyant les tonnes d'emballages de mes produits phyto pour faire des surplus qu'on ne peut pas écouler !

Etienne, 20 ha : Ce qui m'a fait le plus mal au ventre, c'est de devoir arrêter la betterave! J'avais un beau contingent et de belles cultures, mais qu’est ce qu’on pouvait faire ? Avec l’évolution des prix des cultures conventionnelles, ça ne paie plus !

François, 24 ha : Avant on vidait des sacs et on corrigeait si ce n’était pas beau. Maintenant c'est un autre regard, une autre approche : Mes blés ne sont pas bleus mais ils vont bien: ils sont verts, un joli vert

Gilbert, 36 ha dont 5 ha de vigne : Je redécouvre mon métier, avant j'appliquais des recettes, et j'ai une plus grande satisfaction personnelle. Je n’ai pas encore trouvé la solution pour tous les problèmes, mais c'est intéressant, c'est un peu l'aventure...  avec un sentiment d'autarcie assez sympa au niveau de l'exploitation

Henri, 42 ha : Le bio sectoriel ? Oui, J'ai commencé par ça et je suis en reconversion par étapes, mais il faut aller jusqu'au bout de ce qu'on fait, être cohérent et tout faire

Josy Taramarcaz, AGRIDEA, mai 2011